Petite église de St-Martin-Transfort, citée dès 1153, cette minuscule paroisse faisait partie du diocèse de Sarlat en 1789. Eglise modeste construite avec des matériaux les plus proches, essentiellement des blocs en gros appareil régulier, de tuf gréseux et friable de la butte a toujours été fragile, restaurée à différentes époques en particulier au XVIII ème (1715), la cloche date de 1707.
Au début du XX eme, on ne disait plus la messe que deux fois par an et elle sera annexée à Ferrensac définitivement en 1825. Abandonnée dans un site pittoresque mais peu accessible, l’église verra ses murs se lézarder dangereusement et sa toiture s’effondrer en 1970. Aujourd’hui elle est en cours de réhabilitation avec déjà une reconstruction bien avancée.
Longtemps privée, elle fut donnée à la Commune de Ferrensac par son dernier propriétaire vers 2005.
Le mamelon où se trouve l’église de St-Martin fut un « castrum » romain. La voie romaine reliait Agen à Périgueux et passait au pied de St-Martin-Transfort, on trouve encore dans le pays des parties de cette voie bien conservées, elle est appelée « la Caussado ».
NB : la réalité du Castrum et du chef romain n’est pas avéré mais pas contre la voie romaine passait bien a 1 km plus au nord de St Martin qui la domine.
L’oppidum de St-Martin-Transfort, est une butte remaniée par les Gaulois qui y construisirent un oppidum, par suite de mouvements de terrains les constructions sommaires de la forteresse celtique se sont écroulées car édifiées en pierres sèches.
Des fouilles plus approfondies permettraient d’affirmer que la butte fut habitée car on a recueilli des objets le faisant penser.
A la fin du siècle dernier, un souterrain (cluzeau) a été découvert à St-Martin Transport. Caractère unique dans la région à cause des « refuges souterrains » qu’elle referme. Refuge creusé dans le tuf qui faisait certainement partie de l’oppidum primitif ; mais il a été occupé à diverses époques, à chaque fois que la population voulait se soustraire aux cruautés de l’ennemi. Il y a huit pièces réunies par des couloirs qui forment cet abri. Des hommes d’armes ont occupé cet abri pendant la Guerre de Cent ans, car on a retrouvé une arbalète et des squelettes. Il reste même dans son état actuel un des « oppidum-refuge » le plus intéressant du pays. (Archives municipales de Villeneuve sur lot).